Jeudi 24 juin dans l’après-midi, Jean-François Husson s’est rendu à Ognéville et plus précisément, sur le sentier du Val-de-Brénon, accompagné par Monsieur Colette, directeur départemental de l’Office national des forêts (ONF), du Maire de la commune, Rudy Arnold et de Jean-Claude Gleizes, un de ses prédécesseurs, grand connaisseur et « praticien » de la forêt.
La commune, comme bien d’autres dans la région Grand Est sous l’effet des conséquences du dérèglement climatique et de la sécheresse, se retrouve avec de nombreux épicéas scolytés et des frênes chalarosés qui constituent également un risque pour la sécurité des promeneurs.
Pendant longtemps, le bois a financé sa propre exploitation. Mais force est de constater que ce n’est plus toujours le cas aujourd’hui.
La difficulté d’accessibilité du sentier inscrit au PDPIR 54 (chemins de randonnée), situé dans une déclivité très prononcée avec le Brénon en contrebas, prive la commune de recettes liées à la valorisation (vente) de la parcelle forestière. Le manque à gagner s’élèvera à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour ce village d’un grosse centaine d’habitants sans compter l’absence de toute valorisation écologique et sociale…
Or, si l’État français a prévu 150 millions d’euros dans le plan de relance, ces crédits sont aujourd’hui réservés au reboisement, ce qui est important mais ne correspond pas aux défis que les communes forestières comme Ognéville doivent relever en amont.
À l’occasion du projet de loi de Finances rectificative qui sera discuté en séance publique au Sénat dans une semaine, Jean-François Husson a déposé un amendement pour une meilleure prise en charge de la gestion du risque climatique pesant sur les forêts (et donc sur les communes !).
La forêt française absorbe et stocke 20 % des émissions de gaz à effet de serre que nous émettons chaque année. Son rôle en matière de lutte contre le dérèglement climatique et bien sûr, de préservation de la biodiversité, est donc incontournable. Sachons prendre ce défi à bras le corps et le relever ensemble, pour aujourd’hui mais aussi et surtout, pour demain.