[Projet de loi de finances 2022]
S’ouvre aujourd’hui, jeudi 18 novembre, au Sénat l’étude du projet de loi de finances 2022 après plusieurs semaines de préparation au sein de la commission des finances au cours desquelles de nombreuses auditions d’acteurs du monde économique et financier ont été réalisées.
Cette année, alors que la reprise économique s’avère plus forte qu’espérée au cours des derniers mois, c’est un budget livré « en kit » que nous nous apprêtons à discuter :
Lors de son dépôt le 22 septembre, il était qualifié d’incomplet par le Haut Conseil des finances publiques lui-même. Les principales mesures annoncées au cours des derniers mois par Emmanuel Macron n’y figuraient pas (à savoir le « grand plan d’investissement » et le « revenu d’engagement » notamment).
Après son passage à l’Assemblée nationale, le budget qui est arrivé au Sénat aujourd’hui porte des mesures de dépenses en surabondance. D’un budget incomplet, nous sommes passés à un budget de campagne, assorti de mesures hétéroclites.
Les travaux de la commission des finances et l’examen en séance qui débute doivent composer avec un budget évolutif et manifestement tourné vers la prochaine campagne présidentielle dont il porte la marque.
[Projet de loi de finances rectificative]
« Face à la flambée des prix de l’énergie (…) les autorités devraient éviter les transferts de nature générale et les mesures de contrôle des prix de longue durée, qui sont moins bien ciblées et plus coûteuses », soulignant en particulier qu’« il conviendrait de mieux cibler l’indemnité inflation. » déclare le FMI.
Le Sénat a adopté mercredi 17 novembre le second budget rectificatif pour 2021 au cours duquel il a adopté un triple dispositif visant à remplacer l’indemnité inflation, dispositif injuste, mal ciblée et coûteux. La prime inflation pouvait par exemple bénéficier à un citadin sans besoin de voiture et touchant 1 995 euros nets, mais pas à une infirmière à domicile devant effectuer plusieurs trajets par jour et gagnant 2 005€.
Le nouveau dispositif sénatorial, plus juste et mieux ciblé comporte :
Une majoration de 150€ de la prime d’activité, pour aider les travailleurs pauvres et modestes, qui comptent parmi les premières victimes de la hausse des prix des carburants ;
Une allocation exceptionnelle de 150€ pour les bénéficiaires de minima sociaux et de prestations sociales, en plus de la prime de Noël prochainement versée ;
Une dotation ponctuelle aux opérateurs du service public de l’emploi pour leur permettre de renforcer les aides à la mobilité, notamment à destination des chômeurs et des jeunes en insertion.
Avec ce nouveau dispositif, les publics exclus de la mesure gouvernementale seront dorénavant aidés. C’est le cas par exemple des familles monoparentales avec un enfant gagnant un peu plus de 2000€.
Retrouvez le communiqué de presse du groupe Les Républicains au Sénat : http://urlr.me/yJvsS
L’article du Monde détaillant les nouvelles mesures http://urlr.me/K9VDL