Dans un contexte inédit de fin espérée de pandémie et de guerre aux portes de l’Europe en Ukraine, la séance plénière sur les ressources propres de l’Union européenne à Bruxelles, à laquelle Jean-François Husson participe dans le cadre de la semaine européenne parlementaire, pose une autre question : l’Europe va t-elle et/ou peut-elle choisir de se doter de ressources nouvelles et supplémentaires pour mener à bien son ambition politique…?

Rappelons à ce titre que depuis 2 décennies l’Europe a choisi de financer son budget à hauteur de 1% du PIB européen.

Il y a désormais un peu plus de dix-huit mois, les 27 États membres de l’Union européenne sont parvenus à trouver un accord inédit pour élaborer un plan de relance européen de nature à faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire (672,5 milliards d’euros). Plusieurs conclusions :

🔸L’une des clés du succès repose sur le caractère complémentaire du plan de relance européen avec les décisions prises au niveau national

🔸Un équilibre doit être trouvé entre la nécessité d’élaborer une réponse budgétaire immédiate et nos exigences fondamentales en matière de protection des intérêts financiers de l’Union européenne.

Seule l’expérience de ce plan de relance européen nous permettra, à l’avenir, d’adapter nos exigences des uns envers les autres.

Jour 2 de la participation de Jean-François Husson à la semaine européenne parlementaire où il était question aujourd’hui de tirer les premiers bilans du plan sur la Facilité pour la Reprise et la Résilience. Echanges en présence notamment de Laurent Saint-Martin et Antonio Costa, premier ministre portugais.

Les principes cardinaux du Pacte de Stabilité et de Croissance ont été suspendus afin de tenir compte de la crise sanitaire et économique : déficit inférieur à 3 % du PIB ; endettement public n’excédant pas 60 % du PIB et réduction de celui-ci, le cas échéant, d’1/20è de l’écart à cette cible chaque année.

Il est essentiel que chaque état européen dispose de marges de manoeuvre suffisantes pour faire face à des crises d’ampleur ainsi que pour mettre en place une politique industrielle de reconquête ou encore soutenir la transition écologique de notre société.

Enfin, nous avons pu échanger sur la création d’un nouveau plan lié à la crise ukrainienne afin d’apporter une réponse aux enjeux qui seront demain les nôtres.