Dans la droite ligne de son interpellation au Premier ministre Jean Castex la semaine passée, à l’occasion des débats sur le second budget rectificatif pour 2021 (PLFR) qui ont eu lieu ce mercredi 17 novembre au soir, Jean-François Husson a attiré une nouvelle fois l’attention du ministre Olivier Dussopt sur l’incohérence qu’il y a à soutenir le concurrent indien de Saint-Gobain Pont-à-Mousson (SG PAM) via une subvention du plan de relance, pour favoriser son implantation dans le Sud de la France.

« Je pense que le plan de relance n’a pas vocation à porter préjudice aux sites d’entreprises françaises dans nos territoires. Comment pourrait-on soutenir l’implantation d’entreprises étrangères venant de pays dont les frontières sont fermées avec le plan de relance ? […] Les bras m’en tombent ! »

Il faut une nouvelle fois rappeler que le marché de l’adduction d’eau et des tuyaux en fonte est en surcapacité sur le continent européen, d’où les difficultés de nos voisins allemands et la fermeture récente d’un site de production en Italie. L’implantation d’un concurrent qui va créer 200 emplois au maximum fragilise donc un fleuron de l’industrie française dont l’effectif est de 2 000 personnes, et qui de surcroît investi à l’heure actuelle pour décarboner sa production !

Comment considérer qu’une telle subvention va aider à « relancer » l’industrialisation du pays alors que la réciprocité normative avec l’Inde – dont les frontières commerciales sont totalement fermées à SG PAM – est inexistante ? En parallèle, le Gouvernement se félicite aujourd’hui de l’abandon du projet de transfert d’une partie de la production de l’aciérie Ascoval en Allemagne. Cette bonne nouvelle souligne toutefois le double discours qui consiste à jouer la réindustrialisation française d’un côté, mais pas de l’autre avec SG PAM !

Jean-François Husson a donc demandé une nouvelle fois au ministre et à travers lui au Gouvernement de bien vouloir envisager un retrait de ce dispositif et de donner suite aux nombreuses interpellations d’élus du territoire qui vont dans le même sens.

La région Grand Est suit avec une particulière attention ce dossier et a par ailleurs adopté ce jour même une motion forte sur le sujet que vous pouvez également retrouver ci-après.